Poésie
Strophes pour se souvenir
Vous n’avez réclamé la gloire ni les larmes Ni l’orgue ni la prière aux agonisants Onze ans déjà que cela passe vite onze ans Vous vous étiez servi simplement de vos armes La mort n’éblouit pas les yeux des Partisans
La crosse en l’air (Feuilleton)
[Extrait] Rassurez-vous braves gens ce n’est pas un appel à la révolte c’est un évêque qui est saoul et qui met sa crosse en l’air comme ça… en titubant… il est saoul il a sur la tête
Les Quatre sans cou
Ils étaient quatre qui n’avaient plus de tête, Quatre à qui l’on avait coupé le cou, On les appelait les quatre sans cou. Quand ils buvaient un verre, Au café de la place ou du boulevard, Les garçons n’oubliaient pas
Poème de bistro
Qu’est-ce qu’un poème de bistro ? J’écris, de temps à autre, des poèmes de bistro. Ce poème en est un. Voulez-vous savoir ce qu’est un poème de bistro ? Admettons que la réponse soit oui. Voici donc ce qu’est un poème de
Dit de la force de l’amour
Entre tous mes tourments entre la mort et moi Entre mon désespoir et la raison de vivre Il y a l’injustice et ce malheur des hommes Que je ne peux admettre il y a ma colère Il y a les
Sonnet LXXVI – William Shakespeare
Pourquoi ma poésie est-elle ainsi dénuée des caprices nouveaux, et se garde-t-elle ainsi des variations et des changements subits ? Pourquoi, selon la mode du moment, ne tourné-je pas les regards vers les méthodes nouvelles et les formules étrangères ? Pourquoi suis-je
Poème de métro
Qu’est-ce qu’un poème de métro ? J’écris, de temps à autre, des poèmes de métro. Ce poème en est un. Voulez-vous savoir ce qu’est un poème de métro ? Admettons que la réponse soit oui. Voici donc ce qu’est un
Dès l’aube
La campagne, Tu m’attends. La montagne. Plus longtemps. Sur mes pensées, Aucun bruit, Les mains croisées, Comme la nuit. Soir qui tombe, Vers Harfleur, Sur ta tombe Bruyère en fleur. Note : ce texte est basé sur la contrainte
Sardinosaures
Le Taurossignol Soleil de plomb. Chaleur torride. Le taurossignol d’avance Dans l’arène, seul. La chaleur et la rumeur, majeures, L’excitent. Il frappe, il martèle Le sable de ses sabots avant. Il dresse l’oreille et lève la queue Il trépigne. Alors,
Angoisse – Stéphane Mallarmé
Je ne viens pas ce soir vaincre ton corps, ô bête En qui vont les péchés d’un peuple, ni creuser Dans tes cheveux impurs une triste tempête Sous l’incurable ennui que verse mon baiser : Je demande à ton lit