Tags: Oulipo

Le Bourgeois versifié

  Monsieur Jourdain Il faut que je vous fasse enfin la confidence Que je suis amoureux, et de toute évidence La personne que j’aime et dont les qualités Ne le cèdent en rien aux plus grandes beautés Attend de moi

Tentative d’épuisement d’un lieu parisien

  [Incipit]   Il y a beaucoup de choses place Saint-Sulpice, par exemple : une mairie , un hôtel des finances , un commissariat de police , trois cafés dont un fait tabac, un cinéma, une église à laquelle ont

Cent mille milliards de poêmes

« Ce petit ouvrage permet à tout un chacun de composer à volonté cent mille milliards de sonnets, tous réguliers bien entendu. C’est somme toute une sorte de machine à fabriquer des poèmes, mais en nombre limité ; il est vrai que

Poème de bistro

Qu’est-ce qu’un poème de bistro ? J’écris, de temps à autre, des poèmes de bistro. Ce poème en est un. Voulez-vous savoir ce qu’est un poème de bistro ? Admettons que la réponse soit oui. Voici donc ce qu’est un poème de

Poème de métro

Qu’est-ce qu’un poème de métro ? J’écris, de temps à autre, des poèmes de métro. Ce poème en est un. Voulez-vous savoir ce qu’est un poème de métro ? Admettons que la réponse soit oui. Voici donc ce qu’est un

Dès l’aube

La campagne, Tu m’attends. La montagne. Plus longtemps. Sur mes pensées, Aucun bruit, Les mains croisées, Comme la nuit. Soir qui tombe, Vers Harfleur, Sur ta tombe Bruyère en fleur.   Note : ce texte est basé sur la contrainte

Sardinosaures

Le Taurossignol Soleil de plomb. Chaleur torride. Le taurossignol d’avance Dans l’arène, seul. La chaleur et la rumeur, majeures, L’excitent. Il frappe, il martèle Le sable de ses sabots avant. Il dresse l’oreille et lève la queue Il trépigne. Alors,

Mélodie en sous-sol

au sous-sol une héroïne de la chanson française au septième un cadre dynamique si sûr de lui au rez-de-chaussée une famille de bourges coincés au sixième un bricoleur qui commence à s’agiter au premier un monsieur tout seul regarde la

Notre Auber

Notre Auber qui êtes Jussieu Que Simplon soit Parmentier Que Ta Volontaires soit Place des Fêtes Que Ton Rennes arrive Sur Voltaire comme Courcelles Donne-nous Galliéni notre Havre-Caumartin Et ne nous soumets pas à la Convention Cambronne-nous nos Défense Comme

Ballade en proverbes du vieux temps

Il faut de tout pour faire un monde Il faut des vieillards tremblotants Il faut des milliards de secondes Il faut chaque chose en son temps En mars il y a le printemps Il est un mois où l’on moissonne