Odyssée

OUVERTURE

INVOCATION

(CHANT I) C’EST l’Homme aux mille tours, Muse, qu’il faut me dire, Celui qui tant erra quand, de Troade, il eut pillé la ville sainte, Celui qui visita les cités  de tant d’hommes et connut leur esprit, Celui qui, sur les mers, passa par tant d’angoisses, en luttant pour survivre et ramener ses gens. « Hélas! même à ce prix, tout son désir ne put sauver son équipage : ils ne durent la mort qu’à leur propre sottise, ces fous qui, du Soleil, avaient mangé les bœufs; c’est lui, le Fils d’En Haut, qui raya de leur vie la journée du retour,

Viens, ô fille de Zeus, nous dire, à nous aussi, quelqu’un de ces exploits.

L’ASSEMBLEE DES DIEUX

Ils étaient au logis, tous les autres héros, tous ceux qui, de la mort, avaient sauvé leurs têtes : ils avaient réchappé de la guerre et des flot. Il ne restait que lui à toujours désirer le retour et sa femme, car une nymphe auguste le retenait captif au creux de ses cavernes, Calypso, qui brûlait, cette toute divine de l’avoir pour époux.

Même quand vint l’année du cycle révolu, où les dieux lui filaient le retour au logis, même dans son Ithaque et dans les bras des siens, il n’allait pas trouver la fin de ses épreuves. Tous les dieux le plaignaient, sauf. un seul, Poseidon, dont la haine traqualt cet Ulysse divin jusqu’à son arrivée à la terre natale.

Homère

Traduction de Victor Bérard

Le Livre de Poche, 1960


Publié par : incipit_fr
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