Nevermore…
Nevermore…
Nevermore !… et puis zut !
Il y a des influences astrales autour de moi.
Je suis immobile dans une chambre d’hôtel
Pleine de lumière électrique immobile…
Je voudrais errer, à l’aube jaune, dans un parc
Vaste et brumeux, et tout rempli de lilas blancs.
J’ai peur d’avoir d’horribles cauchemars ;
Et il me semble que j’ai froid tant il fait clair.
Peut-être que j’ai faim de choses inconnues ?
Ah ! donnez-moi le vent du soir sur les prairies,
Et l’odeur du foin frais coupé, comme en Bavière
Un soir, après la pluie, sur le lac de Starnberg,
Ou bien encore les sentiments que j’avais il y a un an,
Regardant de la passerelle de mon yacht
S’ouvrir la baie verte et rose de Gravosa.
Valéry Larbaud
Extrait de A.O. Barnabooth / Poésies
Editions Gallimard