XIXè
De l’autre côté du miroir
Ô belle enfant au front si doux, Aux yeux tout imprégnés de rêve! Malgré la distance entre nous Dans cette existence trop brève, Tu accueilleras en souriant Ce récit, don d’un cœur aimant. Jamais je ne t’ai vue ; jamais
Alice au pays des merveilles
Dans cette après-midi dorée, Sur l’eau nous glissons à loisir ; De petits bras tiennent les rames Qu’ils ont bien du mal à saisir, De faibles mains en vain prétendent Nous guider selon leur désir. Las! Les Trois Sœurs impitoyables,
Through the Looking-Glass, and What Alice Found There
Child of the pure unclouded brow And dreaming eyes of wonder! Though time be fleet, and I and thou Are half a life asunder, Thy loving smile will surely hail The love-gift of a fairy-tale. I have not seen thy
Alice’s Adventures in Wonderland
ALL in the golden afternoon Full leisurely we glide; For both our oars, with little skill, By little arms are plied, While little hands make vain pretence Our wanderings to guide. Ah, cruel Three! ln such an hour, Beneath such
The Picture of Dorian Gray
[Incipit] Chapter I The studio was filled with the rich odour of roses, and when the light summer wind stirred amidst the trees of the garden, there came through the open door the heavy scent of the lilac, or the
The Picture of Dorian Gray : The Preface
The artist is the creator of beautiful things. To reveal art and conceal the artist is art’s aim. The critic is he who can translate into another manner or a new material his impression of beautiful things. The highest as
Le portrait de Dorian Gray
La riche odeur des roses embaumait l’atelier et, lorsque la brise d’été soufflait dans les arbres du jardin, de lourds effluves de lilas ou le parfum plus subtil des aubépines en fleur entraient dans la pièce par la porte ouverte.
Le portrait de Dorian Gray : préface
L’artiste est créateur de belles choses. L’art a pour but de rendre l’art manifeste et de cacher l’artiste. Le critique est celui qui sait traduire autrement ou dans un nouveau matériau l’impression qu’il éprouve devant de belles choses. La critique,
Sensation
Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers, Picoté par les blés, fouler l’herbe menue : Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds. Je laisserai le vent baigner ma tête nue. Je ne parlerai pas, je ne penserai
Première Soirée
« — Elle était fort déshabillée Et de grands arbres indiscrets Aux vitres jetaient leur feuillée Malinement, tout près, tout près. Assise sur ma grande chaise, Mi-nue, elle joignait les mains. Sur le plancher frissonnaient d’aise Ses petits pieds si fins,