Attendre que la Nuit…

Attendre que la Nuit, toujours reconnaissable A sa grande altitude où n’atteint pas le vent, Mais le malheur des hommes, Vienne allumer ses feux intimes et tremblants Et dépose sans bruit ses barques de pêcheurs, Ses lanternes de bord que

La Comtesse de Rudolstadt

  « Je n’ai pas besoin ne vous dire, ajouta-t-il, qu’aucun danger ne menace vos jours ; mais craignez pour votre âme ; craignez de ne jamais arriver à la porte du temple, si vous avez le malheur de regarder une seule fois

Une visite aux catacombes

  … Terra parens… Ce qui nous frappa le plus en visitant les Catacombes, ce fut une source qu’on appelle le « puits de la Samaritaine ». Nous avions erré entre deux longues murailles d’ossements, nous nous étions arrêtés devant des autels

Éloge d’une vierge occidentale

    La raison ne s’offense pas : certainement une vierge occidentale a conçu, voici deux mille années, puisque deux mille ans avant elle, Kiang-yuan, fille sans défaut, devint mère parmi nous : ayant marché sur l’empreinte du Souverain Roi du Ciel.

Mémoires de Fanny Hill

[Extrait]   Il fut arrêté que je garderais la chambre pendant qu’on me ferait des habits convenables à l’état que je devais tenir auprès de ma maîtresse ; mais ce n’était qu’un prétexte. Mistress Brown ne voulait pas que personne de

Emma

    Emma Woodhouse, belle, intelligente, douée d’un heureux naturel, disposant de larges revenus, semblait réunir sur sa tête les meilleurs dons de l’existence ; elle allait atteindre sa vingt et unième année sans qu’une souffrance même légère l’eût effleurée. Fille

Une vie

  [Incipit]   Chapitre I   Jeanne, ayant fini ses malles, s’approcha de la fenêtre, mais la pluie ne cessait pas. L’averse, toute la nuit, avait sonné contre les carreaux et les toits. Le ciel bas et chargé d’eau semblait

La Désobéissance civile

  De grand cœur, j’accepte la devise : « Le gouvernement le meilleur est celui qui gouverne le moins » et j’aimerais la voir suivie de manière plus rapide et plus systématique. Poussée à fond, elle se ramène à ceci auquel je crois

Ce siècle avait deux ans

Ce siècle avait deux ans ! Rome remplaçait Sparte, Déjà Napoléon perçait sous Bonaparte, Et du premier consul, déjà, par maint endroit, Le front de l’empereur brisait le masque étroit. Alors dans Besançon, vieille ville espagnole, Jeté comme la graine

Le Horla

    8 mai. — Quelle journée admirable ! J’ai passé toute la matinée étendu sur l’herbe, devant ma maison, sous l’énorme platane qui la couvre, l’abrite et l’ombrage tout entière. J’aime ce pays, et j’aime y vivre parce que j’y ai